Pour la Journée Internationale des Droits des Femmes : Lumière sur les Essentielles

Publié le 10/06/2022

Ce 8 mars 2022, 2000 militantes et militants se sont rassemblé.es place du Panthéon.Elles et ils ont mis en valeur les travailleuses essentielles, dont les situations souvent difficiles ont été rendues visibles durant la pandémie. La CFDT a pu faire valoir ses revendications concernant la reconnaissance et la revalorisation de ces travailleuses.

Les travailleuses essentielles

Qui sont-elles ?

Le terme "travailleuse essentielle" recouvre une grande variété de professions. Celles-ci ont en commun leur grand taux de féminisation et leur manque de reconaissance, tant statutaire que salariale. On trouve parmi ces professions des caissières, ouvrières de l’agroalimentaire, salariées de la propreté et de la sécurité, aides à domicile ou encore des professionnelles des secteurs médico-sociaux. 

La différence de salaire (dans le secteur privé) entre hommes et femmes s'élevaient en 2017 à 16,8% en équivalent temps plein (28,5% pour le total des salaires). Cette différence s'explique par une variété de facteurs structurels, dont le fait que dans les métiers dans lesquels ont trouve une majorité de femmes (comme les infirmières, dont 94% sont des femmes), on observe des rémunérations bien plus basses que dans des métiers dans lesquels on trouve une majorité d'hommes (ouvriers du batiment, militaires, etc.). C'est à ce titre que le combat pour la révalorisation des travailleuses essentielles est un combat pour l'égalité profesionnelle, et qui s'inscrit dans des décennies de luttes féministes.

Les essentielles pendant la pandémie

La pandémie a montré que les postes essentiels pendant les différents confinements étaient majoritairment occupés par des femmes. Ces femmes ont maintenu leurs activités, souvent au péril de leur santé, pour que le pays tienne. Trop souvent ignorées, invisibilisées, voire méprisées, elles revendiquent aujourd'hui avec d'autant plus de force, et avec le soutien de la CFDT, la reconnaissance à laquelle elles ont droit.

Les droits des travailleuses : un combat

Retour sur ce 8 mars

En ce 8 mars, Journée Internationale des Droits des Femmes, plus de 2000 militantes et militants CFDT se sont rassemblé.es place du Panthéon. Durant cet évènement , la CFDT a souhaité marqué une nouvelle fois son engagement indéfectible pour la reconnaissance des travailleuses essentielles. Certaines d'entre-elles se sont exprimées à la tribune sur leurs conditions de travail avant, pendant et après la crise, pointant du doigt une reconnaissance promise mais qui tarde largement à se concrétiser. Laurent Berger, monté à la tribune, s'exprime avec ces mots : « Sur le fronton du Panthéon, il est inscrit “Aux grands hommes la patrie reconnaissante”. Eh bien, nous, nous disons maintenant “aux travailleuses essentielles, la France reconnaissante !” », avant d'ajouter « la CFDT braque ses projecteurs sur les travailleuses essentielles. Nous les maintiendrons allumés autant de temps qu’il le faudra. Car le 8 mars et la reconnaissance des travailleuses essentielles, pour la CFDT, ce sera tous les jours ! ».

Ce rassemblement vient donc s'inscrire dans un combat plus long pour les droits des travailleuses et l'égalité professionnelle. Les essentielles trouveront toujours la CFDT et ses militantes et militants à leurs côtés.

Les revendications de la CFDT

Un cahier de doléances, pour reprendre la sémantique des États généraux de 1789, a été rédigé et édité. Celui-ci porte une variété de revendications à destination des organisations patronales et des ministères concernés. On y trouve 16 "fiches métiers (ou branche)" reprenant les témoignages des travailleuses, les caractéristiques de leurs professions et leurs revendications. Dans ces fiches, la CFDT fait valoir ses positions concernant la rénovation des classifications, l'adaptation des postes ou encore l'amélioration des conditions de travail. Y est illustré en particulier la notion de "plancher collant" (en miroir du plus connu "plafond de verre"), c'est à dire ces travailleuses qui se trouvent en bas de l'échelle des salaires et dont les salaires et carrières peinent à évoluer.

Charge désormais au patronat et à l'Etat employeur de faire suivre leurs promesses d'effets.