Brexit, an I

Publié le 12/01/2021

Quatre ans après le référendum britannique qui a vu les partisans du Brexit l’emporter, la rupture entre l’Union européenne et le Royaume-Uni est consommée. 

L’accès des Britanniques au marché européen sauvegardé, la question de la frontière irlandaise réglée par l’établissement d’un contrôle entre l’Irlande du Nord et le reste du Royaume-Uni, la concurrence fiscale évitée, il restait dans les derniers jours à trouver des règles sur la pêche dans les eaux britanniques. De nombreux pêcheurs français mais aussi hollandais et danois y travaillent. L’accord prévoit que les pêcheurs européens réduisent de 25 % leurs prises. « Nous sommes soulagés, un no deal aurait été catastrophique, estime Sylvie Roux, du Syndicat maritime CFDT Bretagne, mais il reste à mettre en œuvre cet accord et notamment la traduction des 25 % exprimés en euros en tonnage sur les espèces et à négocier les compensations pour les flottilles fortement impactées par cette réduction. »

Un risque de concurrence sociale

Selon Mariano Fandos, secrétaire confédéral chargé des questions européennes, « cet accord vaut mieux que pas d’accord du tout. Pour autant, si l’accord prévoit l’application du principe de non-régression des droits sociaux, les syndicalistes européens devront être très vigilants. Le risque est réel de voir une concurrence sociale se développer entre les travailleurs britanniques et européens. Il faudra continuer de soutenir le TUC, l’organisation syndicale britannique, dans sa lutte pour maintenir des droits sociaux proches de ceux de l’Union européenne ».

dblain@cfdt.fr