Négociation sur la qualité de vie au travail, “il faut lever les dernières ambiguïtés”

Après dix mois de négociation et à l’issue d’une ultime séance au siège du Medef, syndicats et patronat se sont accordés sur un point : le texte « vers une politique d’amélioration de la qualité de vie au travail et de l’égalité professionnelle » ne pourra être qu’un « accord d’étape ». Sa version définitive, intégrant les modifications émises oralement par le patronat, devrait être analysée dans les prochains jours avant consultation des instances respectives. Plutôt que de livrer un avis positif ou négatif, la CFDT entend maintenant « saisir l’occasion de la conférence sociale pour poursuivre les discussions sur ce thème » et inscrire à l’ordre du jour de l’agenda social la question de la conciliation des temps. « Si cela nous est refusé, nous en tirerons les conséquences quand viendra le temps de la signature du projet d’accord », soulignait le secrétaire national et chef de file CFDT Hervé Garnier.
Cet accord, d’une durée déterminée de trois ans à compter de son entrée en vigueur, pourrait simplifier la négociation annuelle sur l’égalité professionnelle « sans en réduire la portée ni remettre en cause le contenu des obligations et les textes réglementaires en vigueur » ; comprendre les pénalités financières et la NAO sur les salaires. Il ouvre la voie aux expérimentations qui devraient « permettre aux salariés de s’exprimer sur le travail […] pour favoriser leur perception de la qualité de vie au travail et du sens donné au travail ». Un droit d'expression ardemment demandé par la CFDT, et dont les modalités ne devront « pas faire obstable aux attributions des institutions représentatives du personnel » précise le texte. Surtout, il prévoit la mise en place, toujours à titre expérimental, « d’une négociation sur la qualité de vie au travail qui pourra regrouper dans une négociation unique celles qui, prises parmi les différentes négociations obligatoires, participent de la démarche de qualité de vie au travail ».