Comment favoriser une gestion durable de l’eau (quantité, qualité, partage) en France face aux changements climatiques ?

Pour faire face à une rareté grandissante de cette ressource indispensable à tout organisme vivant, la sobriété constitue un impératif pour préserver la biodiversité et limiter les prélèvements destinés à nos principaux usages : énergies, agriculture, eau potable, procédés industriels.

La CFDT rappelle ici la nécessaire adaptation des productions agricoles en fonction du contexte local tenant compte de l’eau disponible, du climat, du sol... L’évolution vers l’agroécologie permettra de limiter l’emploi de pesticides et fertilisants, sources majeures de pollution des eaux et conduira plus globalement à une gestion plus raisonnée des ressources hydriques.

Pour préserver, voire « cultiver » la ressource en eau, des voies d’action sont indispensables : la restauration des milieux naturels, la lutte contre les fuites dans les réseaux d’eau potable, l’utilisation des eaux usées de façon sûre pour la santé humaine et l’environnement ou la diminution des pollutions.

Le principe de pollueur-payeur doit participer du financement de ces actions.A cet effet, la gouvernance doit être renforcée au niveau territorial en associant les citoyens informés et sensibilisés, ainsi que les représentants des salariés. Le débat démocratique doit permettre de réguler les conflits d’usage. Bien commun, l’eau doit rester accessible à toutes et tous.

En ce sens, le chantier sur la tarification progressive de l’eau doit être mené dans un esprit de justice sociale et environnementale.

Enfin, l’avis insiste à juste titre sur le besoin de connaissances pluridisciplinaires pour traiter les problématiques multiformes de l’eau : connaissances académiques, R&D, mais aussi développement des compétences liées aux métiers de l’eau pour relever les défis à venir.