Les métiers de la cohésion sociale

Pour ce rapport et cet avis, la commission Travail et emploi a su se saisir de ce qui est attendu du CESE en matière de participation citoyenne : déplacement, association des CESER, plateforme avec journée délibérative. Cette participation a enrichi l’avis et nous devons la valoriser, d’autant plus dans le contexte politique actuel.

Des avis, nombreux, du CESE ont mis en exergue les métiers de la cohésion sociale et l’urgence de la situation : l’hôpital, les maisons de retraite, les métiers du domicile, la pauvreté, les jeunes en difficulté, les personnes vivant dans la rue… Que faut-il pour que la société civile soit entendue ?

Ne nous trompons pas, « les métiers de la cohésion sociale » c’est l’humain. Les travailleuses sociales et travailleurs sociaux sont au centre de notre société, nous avons tous recours à leur savoir-faire : « C’est Claude, Dominique ou Camille, qui vont m’entendre, m’écouter, mais ils ou elles sont pressé(e)s, je le sens, je dois leur répondre vite : mes numéros ? Mes codes ? Mon mail ? »

Pour la CFDT, ce sujet est avant tout celui du sens et de la solidarité en action : redonner du sens en redonnant du temps disponible à l’essentiel. Toutes les réponses sur la plateforme participative, du salarié, étudiant, formateur, à l’usager parlent d’abord du manque de temps pour la relation avec l’autre.

Tout système de financement, de régulation, d’organisation, de rentabilité, d’efficience, qui voudra standardiser le temps de la relation à l’autre échouera. Le temps de la relation, de la confiance, est le cœur du travail social.

Ce n’est pas un « service à la personne ». C’est un accompagnement, de long terme, qui nécessite de suivre l’usager, à plusieurs, et de prendre le temps de parler et d’échanger sur son parcours, avec d’autres. Ce temps doit impérativement devenir la garantie de la qualité.

Mais également, nous devons nous attacher à :

– redonner du sens et du temps pour la réflexion ;
– redonner du sens en prévenant la pénibilité ;
– redonner du sens par la formation initiale et continue ;
– redonner du sens à l’utilité sociale de ces personnels par une amélioration de leur rémunération.

Pour la CFDT, la cohésion sociale est un impératif, un ciment, un socle de démocratie. Elle se caractérise par l’étendue de son périmètre d’activités et la multiplicité des acteurs.

Mais l’empilement progressif des modes de gouvernance et de financement ont fini par rendre illisibles les objectifs des politiques publiques de l’action sociale, c’est le second sujet de préoccupation sur la plateforme, tous répondants confondus.
Les préconisations s’inscrivent dans ces préoccupations exprimées par toutes et tous et nous ne pouvons que nous en féliciter.